La séduction par une petite flamme, les bougie artisanale

Bougie, la ville d'où l'on exportait énormément  de cire, a donné son nom à cet objet doté d'un immense pouvoir de séduction. La bougie comprend essentiellement une mèche et de la cire. La cire peut être de différentes matières : constituée seulement de paraffine, ou uniquement de stéarine, ou encore d’un mélange des deux, sans oublier la très pure cire d’abeille réputé pour ces nombreuses qualité. Pour diversifier, embellir et personnaliser les bougies, on peut ajouter à la cire des essences parfumées ou des colorants.

La mèche, qui conduit  la cire fondue à la flamme, est un ensemble de fils de coton tressés. Les bougies de grand diamètre possèdent en général des mèches montées sur une base métallique qu’on appelle des mèches à pied, car lorsque les bougies sont allumées pendant des heures, une flaque de cire fondue peut se former, dans laquelle les mèches normales ont du mal à rester droites. Il faut que la mèche soit proportionnelle au diamètre de la bougie sinon, lorsqu’elle est trop grosse, elle absorbe trop de cire laquelle, se consumant trop vite, produit une fumée excessive ; à l’inverse, une mèche trop fine ne parviendrait pas à faire fondre les bords de la bougie et pourrait également s’éteindre.

La paraffine est un mélange d’hydrocarbures, de couleur blanche. On la produit dans les raffineries en résumé, il s’agit d’un résidu des huiles lubrifiantes. La paraffine possède de multiples usages : de l’industrie alimentaire à la pharmaceutique, du textile à l’industrie chimique. On l’utilise pour imperméabiliser les tissus, pour conserver le bois et les explosifs et on l’étale sur le papier et les pastels. Elle fond entre 45°C et 80°C suivant les types. Les bougies fabriquées uniquement à base de paraffine paraissent plus transparentes que les autres et sont plus difficiles à extraire des moules. Utilisée comme couche de couverture, la paraffine donne un aspect demi-brillant à la bougie.

La stéarine, de couleur blanc opaque est un acide gras présent dans les graisses animales. Le suif et utilisé dans la fabrication des savonnettes et de la margarine. Il existe également un suif végétal, dérivé des graisses extraites de certaines plantes. On peut fabriquer des bougies uniquement à base de stéarine mais en général, on la mélange avec de la paraffine dans un pourcentage allant de 10 à 20 % pour la rendre plus opaque et plus solide afin que la bougie ne coule pas.

La cire d’abeille une des plus apprécier  est la substance utilisée par les abeilles pour construire leurs rayons. Une fois débarrassée du miel, la cire est commercialisée en pains ou en feuilles, d’une couleur jaune sombre. Elle fond à des températures comprises entre 61 et 65 °C. Son coût peut être de 5 à 10 fois supérieur à celui de la paraffine. Utilisée pure, la cire d’abeille engendre quelques difficultés supplémentaires dans la fabrication des bougies artisanales mais une foi faite elle sont d’une bien meilleur qualité que n’importe quelle autre bougies. Les bougies fabriquer en cire d’abeilles offre une lumière plus chaleureuse, enivre les sens et généralement choisie pour les cérémonie ou les amoureux, elle est de plus en plus utiliser  pour la décoration de gout.


Les bougies sont connues longtemps, elles sont avec les lampes à huile, l’un des moyens d’éclairage les plus anciens. On pense avec certitude que le principe de la bougie était connu en Egypte et en Grèce depuis 3000 ans avant J.-C. On a d’ailleurs découvert des illustrations de bougies sur des peintures égyptiennes. A Vaison près d’Avignon, un fragment de bougie datant du 1er siècle après J.-C a été retrouvé. En Europe, au moyen âge, chaque famille fabriquait elle-même ses bougies artisanales. Les bougies étaient un luxe pour les familles ouvrières dont la source principale de lumière, en plus du feu, était la chandelle à mèche de jonc. Au XIIIe siècle, à Paris, des fabricants de bougies se déplaçaient de maison en maison. Le moule à bougie n’est apparu qu’au XVe siècle et on doit l’attribuer à François de Brez.

Il fallut attendre le XVIème siècle pour voir apparaître le chandelier, habituellement en cuivre, regroupant plusieurs bougies sur un même support. A Versailles, au XVIIème siècle à la cour de Louis XIV, on brûlait vingt 25’000 bougies en l’espace d’une soirée. Il est difficile de l’imaginer, mais à l’époque l’éclairage était très faible, même dans les maisons bien fournies en bougies, car il en fallait 120 pour obtenir la même luminosité qu’une ampoule électrique de 100 watts. Le XVIIème siècle connut différentes sortes de supports de bougies ; le bougeoir qui pouvait être posé sur une surface plate, l’applique fixée au mur, les lustres suspendus au plafond. Certains d’entre eux étaient si beaux qu’ils devinrent purement décoratifs. Mais les bougies avaient de nombreux inconvénients, en particulier celles en suif, fabriquées à base de graisse animale. Elles produisaient beaucoup de fumée, celles en cire coulaient, elles noircissaient plafonds et murs, étaient dangereuses et dégageaient de plus une odeur fort désagréable. Petit à petit, les candélabres devinrent plus recherchés. On se mit à en fabriquer en fer et en bois sculpté et doré munis de plus de 12 branches. A partir de 1750, les propriétaires les plus riches installèrent des candélabres en matière réfléchissante afin d’améliorer l’éclairage à la bougie. C’est également à cette époque que les systèmes permettant de monter ou descendre les éclairages centraux furent inventés et se généralisèrent.


Au XIXe siècle de nettes améliorations dans la fabrication des bougies furent apportées, en particulier après la découverte d’un procédé de durcissement de la cire qui accrut beaucoup le confort d’utilisation de la bougie. En 1825, les Français Chevreul et Day-Lussac introduisaient l’utilisation de la stéarine (acide stéarique). En 1834, Joseph Morgan a été le premier à fabriquer des bougies en série.

A l’heure actuelle, les bougies sont utilisées principalement pour les cultes, les fêtes ou pour la décoration. La décoration prend de nos jours une grande place dans la vie de l’homme, malgré l’électricité, la bougie est toujours à la mode. C’est la diversité des couleurs, des formes et des parfums qui font la différence. La bougie est aussi un symbole de convivialité, de romantisme et de détente. La petite flamme vacillante d'une bougie suffit à créer une ambiance chaleureuse et idyllique.

     « La bougie est, avec la lampe à huile, la plus vieille méthode d'éclairage. Dès 3000 av. J.-C., on peut tenir pour certain que le principe était connu en Egypte et en Grèce, et ce sont probablement les Romains qui en ont diffusé l'usage dans toute l'Europe.
      Jusqu'au milieu du XIXe siècle, cette méthode d'éclairage fut la plus employée. Il est douteux qu'au Moyen-Age elle ait été répandue en dehors des grandes demeures, des églises et des monastères, mais dès le XVIe siècle, période qui vit une nette amélioration des conditions de vie des pauvres, les chandeliers apparaissent régulièrement dans les inventaires domestiques.
      Les chandelles destinées à l'usage quotidien étaient faites de suif, graisse animale purifiée. La meilleure était celle de mouton, puis celle de boeuf ; on se servait parfois de graisse de porc, bien qu'elle donnât une fumée noire et malodorante.
      Dans les campagnes, les bougies étaient souvent fabriquées à la maison, sans doute par les femmes. En Angleterre, cela fut interdit en 1709 par une loi du Parlement, et il fallut désormais les acheter ; mais il arrivait parfois qu'un paysan en produise pour son voisinage. Un boeuf donnait assez de suif pour assurer pendant trois ans les besoins en éclairage d'une ferme.
      A Londres, les producteurs de bougies de suif et de cire avaient chacun formé leur guilde à la fin du XVe siècle. On comptait au moins un fabricant dans les villes de marché ainsi que dans certains villages. Les fermes et les abattoirs des environs leur fournissaient les matières premières et ils s'attelaient à la désagréable tâche de purifier le suif.
      La graisse était fondue dans un grand chaudron et l'on écumait d'abord les impuretés quand elles remontaient à la surface. On ajoutait ensuite de l'eau, pour emprisonner le reste, pris entre l'eau et la graisse. Les résidus ainsi produits étaient pressés pour en extraire le suif : on obtenait de cette façon une substance grumeleuse dont on nourrissait les chiens, les porcs voire les canards. On fabriquait la mèche en tordant ensemble plusieurs fils de coton, découpés ensuite à la longueur désirée, et bien tendus pour faire disparaître les noeuds, qui provoquaient des grésillements.
      Les bougies les moins chères étaient dites « chandelles à la plongée » (allusion à leur mode de fabrication). L'artisan suspendait plusieurs mèches à une tige et, tenant celle-ci aux deux extrémités, les plongeait dans un bain de suif fondu, dont elles étaient enduites. Il les mettait à sécher avant de renouveler l'opération à plusieurs reprises, jusqu'à qu'elles aient la grosseur désirée. La base, conique, était supprimée par un passage sur une plaque de laiton chauffée.
      Les bougies de cire d'abeille étaient bien meilleures : elles fumaient moins, brûlaient en donnant plus de lumière, sans provoquer de mauvaise odeur. Elles étaient fabriquées selon une méthode tout à fait différente. La cire était fondue, filtrée pour en ôter les impuretés, puis on l'étendait au soleil en bandes minces afin de la blanchir et de lui faire perdre sa couleur jaune. Elle était alors fondue dans un chaudron et versée sur les mèches, suspendues à une sorte de cerceau de fer installé au-dessus. Les bougies, encore molles et tièdes, étaient mises en forme à l'aide de rouleaux de bois dur, qu'il fallait humidifier pour qu'elles n'y adhèrent pas.
      Nous vivons à l'âge des ampoules et il nous est presque impossible d'imaginer à quel point, jusqu'à l'avènement au siècle dernier de l'éclairage au gaz, il y avait peu de lumière dans les maisons une fois la nuit tombée. Le feu était une sorte de point focal dans chaque pièce, à laquelle il assurait à la fois chaleur et éclairage. En ce domaine les méthodes ne changèrent guère avant 1850. Les bougies de cire étaient coûteuses ; les lampes à huile, les chandelles de suif et les brûle-joncs produisaient une fumée malodorante et une faible lumière vite épuisée.
      La vie quotidienne était gouvernée par les heures du jour ; les gens se levaient souvent plus tôt qu'aujourd'hui, mangeaient à des heures très différentes (le principal repas de la journée étant pris en milieu d'après-midi), et se couchaient plus tôt.
      Le nombre de bougies que tel ou telle était disposé à brûler une fois l'obscurité venue était un indice très sûr de sa richesse ; Une pièce éclairée avec opulence éveillait à coup sûr commentaires et cancans. Pour les pauvres, la journée commençait avec le lever du soleil et se terminait au crépuscule.
      Nos yeux sont accoutumés à la lumière aveuglante et plate des ampoules électriques. La flamme des chandelles, comme celle des lampes à huile ou à pétrole, parce que mouvante et tremblotante, donnait aux choses ombres et mouvement. La décoration sculptée prenait un relief plus vif, les surfaces polies — dorures, argent, miroirs — luisaient ; tous les objets semblaient s'animer. »

A l’heure actuelle, les bougies sont utilisées principalement pour les cultes, les fêtes ou pour la décoration. La décoration prend de nos jours une grande place dans la vie de l’homme, malgré l’électricité, la bougie est toujours à la mode. C’est la diversité des couleurs, des formes et des parfums qui font la différence. La bougie est aussi un symbole de convivialité, de romantisme et de détente. La petite flamme vacillante d'une bougie suffit à créer une ambiance chaleureuse et idyllique.





Créer un site
Créer un site